Depuis mai 2013, Jean-Michel Marlaud est l’ambassadeur de France en Afghanistan. Avec l'Etat-major de l’armée française, il est responsable de la sélection des dossiers des anciens interprètes afghans.
Pourquoi avoir mis en place un dispositif d’accueil spécifique aux interprètes ?
L’idée c’est qu'à partir du moment où nous retirons nos troupes combattantes, nous ne pouvons pas laisser derrière nous des personnes qui auraient travaillées pour nous et qui seraient de ce fait aujourd’hui menacées.
Quels sont les critères de sélection ?
Le premier critère, c’est le critère de la menace : est-ce qu' un interprète, un traducteur qui nous dit qu’il souhaite bénéficier de ce programme reçoit des menaces.
Quels types de menace ?
Le deuxième critère, ce sont les services qu’il a rendus. Le troisième, c'est la capacité d’intégration en France [...] Ce que je peux vous dire c’est qu'on a accepté un tiers des demandes.
Comment être sûr de ne pas s’être trompé ?
Jusqu’à maintenant je ne pense pas que l’on ait commis beaucoup d’erreurs [...] Quand on a eu des hésitations, on a tranché plutôt dans le sens de prendre quelqu’un même si on avait quelques doutes plutôt que de refuser un cas si on estimait qu’il y avait un risque.
Et le cas d’Amin ?
Qu’on ait oublié un cas, non ! S’il n’a pas eu de réponse positive, c’est que la menace a été considérée comme pas convaincante.